Chemins de Fer Français et Réseaux anciens
Alguns retratos de modelos que eu gosto muito
Quelques portraits de modèles que j'aime tout particulièrement
G E N E S E
TRAIN IMPÉRIAL DE NAPOLÉON III
baptisé "LA PATRIE" - P.O. de 1859 - Ép. I
À une époque lointaine le RMA avait envisagé de faire cette rame annoncée dans l'IDR, mais oubliée …,
plus tard c'est Gérard Huet qui s'est lancé sur le projet.
Avec Sébastien Pajot, nous avons eu très envie de faire cette petite rame.
Ma rame est présentée dans le cadre du MFR et pour Sébastien elle le sera dans le cadre d'un diorama en costumes d'époque.
Vous pouvez également suivre cette histoire sur le forum Loco Revue, sur le site de Sébastien, sur cette page et sur mon Facebook.
j’ai découvert en fouinant sur le forum LR à la recherche d’informations sur les Crampton un modéliste – Sébastien Pajot pour le nommer – qui avait commencé les dessins très avancés d’une rame du Train Impérial de Napoléon III en H0.
Sans être de la même région que ma Crampton Nord, je me suis pris à l’idée de poursuivre son travail si il l’acceptait.
Ses dessins sont plus ou moins utilisables pour en faire des plaques photogravées, mais prêts à servir de base, malheureusement ils sont sans les normes actuelles en vigueur, ce qui a provoqué le blocage de son projet depuis 4 ans … donc du travail en perspective pour moi.
En 1986 j’avais fait des photographies de cette rame à l’échelle 1/32° reconstituée par J.C. Fedier & Ph. Gensheimer (architectes suisses). Elle était présentée au Rambolitrain lors d'une expo "Les Chefs-d'œuvre du Modélisme" et j’en rêvais encore, donc j’ai pris contact avec lui et nous avons été d’accord pour faire un travail en partenariat, une nouvelle fois, comme j’aime bien faire.
Sébastien m’a communiqué toutes les repros des plans qu’il a pu trouver pour vérifier les dimensions, alors avec mes photos ça fait une assez bonne documentation.
On retrouve son histoire sur le Forum LR sous son nom, ici : https://forum.e-train.fr/
Résultat j’ai commencé par la voiture plateforme avec des grilles ornementées du plus bel effet.
Compliqué à rendre en photogravure H0, mais je pense que je connais assez le sujet gravure pour m'aventurer et dire que ça peut se faire.
Mais avant d'aller plus loin il fallait surtout créer de toutes pièces le châssis roulant avec des essieux de préférence Proto 87 et autres petits éléments qui allaient bien comme les tampons spécifiques, les attelages tendeurs à vis, …
Vous trouverez ici, au fur et à mesure de l'avancement, les travaux de nôtre "Train Impérial".
PROFIL DE SÉBASTIEN PAJOT ––> ICI
TRAIN IMPÉRIAL DE NAPOLEON III - P.O.
"La Patrie"
Source : Texte de "Cheminot Transport" Rédigé par DH cheminot retraité et publié depuis Overblog + ajouts complémentaires par MSA.
Le 24 mai 1856, circulait entre Paris et Tours le premier train entièrement dédié au plus haut dignitaire de l’Etat et même, en l’occurrence, de l’Empire.
Wagons composant le train Impérial 1857 (site Gallica.bnf.fr/BnF)
La Compagnie d’Orléans avait décidé d’offrir à l’empereur Napoléon III un train de luxe d’une valeur de 500 000 francs.
La construction et l’exécution assurée sous la direction et dans les ateliers de M.C. Polonceau (Ingénieur en chef de la traction du Chemin de Fer de Paris à Orléans et dont la décoration avait été confiée au plus grand architecte de l’époque, Eugène Viollet-le-Duc, qui avait également des compétences en mobiliers, ameublements et décorations. En fait, rien de ce qui touchait à l’art et à l’histoire ne lui était étranger.
Le train impérial, qui prenait le nom de « La Patrie », était composé de 6 wagons ainsi classés de la tête vers la queue :
Pour certains puristes qui trouveraient que le terme « wagon » ne s’applique pas aux voitures à voyageurs, il faut savoir qu’à l’époque c’était l’appellation la plus couramment usitée. La dénomination d’autrefois pour être en adéquation avec le 19ème siècle a donc été conservée.
- un wagon fourgon contenant les bagages,
- un wagon salle à manger avec office et aides de camp (1),
- un wagon plateforme couvert mais avec des parois latérales ajourées. Il servait aussi bien d’antichambre que de promenade et peut-être de fumoir (2).
- un wagon salon d’honneur compartimenté en deux avec une grande pièce et un petit salon plus intime (3),
- le wagon privé de l’empereur composé d’un compartiment pour les dames d’honneur, de la chambre à coucher, de deux cabinets de toilettes, d’une garde robe, du local du valet de chambre et d’un water-closet (4).
- un autre wagon de bagages (6).
Si vous observez le schéma du train, vous verrez que le train n’était accessible que par deux plateformes munies d’escaliers. La sécurité des souverains avait été pensée dans les moindres détails, un filtrage des accès pouvait facilement être réalisé lors des arrêts inopinés.
Quelques mois après,
- un autre wagon fut ajouté au train impérial, il s’agissait de celui du prince impérial et de ses nourrices (5).
La famille impériale, au grand complet, pouvait partir le 19 août 1856 pour Biarritz à 6 heures de l’après-midi et arriver dans cette station balnéaire réputée le lendemain à 11 heures du soir après 29 heures de voyages ponctuées de nombreux arrêts.
Description extérieure
La photographie couleur n’ayant pas encore été inventée et la photographie en noir et blanc étant encore à ses premiers balbutiements, on ne dispose pas de clichés mais seulement de dessins et de descriptions.
A l’exception de la plateforme, les autres wagons étaient peints en grenat et bleu d’outre-mer rehaussés de corniches et bandeaux en bronze doré. Les armoiries de l’Empire étaient arborées sur les panneaux. Une couronne impériale supportée par des aigles en bronze trônait sur le toit de la voiture salon. On retrouvait ces aigles, mais sans couronne, sur les deux wagons d’extrémités.
Description intérieure
Le premier wagon, celui des aides de camp, était paré d’une tenture en cuir gaufré. Les meubles étaient en chêne sculpté. Le plafond comportait des moulures dorées et l’insigne de l’Empereur entouré de feuilles de lierre.
Le wagon plateforme était, lui aussi, richement décoré au niveau du plafond. Des rideaux en tapisserie pouvaient être tirés afin de protéger les voyageurs des intempéries. Le train pouvant circuler à près de 80 km/h, les rideaux battus par le vent ne devaient pas résister très longtemps.
Les parois du wagon salon étaient tendues de soie de coloris vert clair. Le siège de l’empereur, ou plutôt son trône tellement il était imposant, occupait le fond du premier compartiment.
La chambre à coucher et les cabinets de toilettes communicants étaient les plus luxueusement décorés.
Pour la petite et même la grande histoire !
Comme on le sait Napoléon III était féru de modernité et aimait les trains.
Le Duc de Morny, son demi-frère fût le promoteur des premières "grandes lignes" du Massif Central.
A Saint-Cloud, dans les Hauts de Seine, deux gares aujourd'hui disparues, desservirent le Château de Saint Cloud, résidence préférée du grand amateur de coups d'Etat.
La Gare des Fêtes était le terminus d'une ligne à double voie embranchée à l'est de la station de Saint-Cloud et donnant accès directement au Château. Elle connut à l'origine (1840) un service régulier, puis une desserte plus occasionnelle les jours de Fêtes au Château ou dans le Parc.
Le BV monumental sera en partie détruit par les canonnades de 1870, au cours desquels le Château fut incendié. Dès lors, les temps n'étant plus aux têtes couronnées, les voies servirent de garage de matériel jusqu'aux années 1930
Plus modeste, la Gare des Chaumes était établie côté Parc, entre les tunnels de Montretout et de Ville d'Avray. Cette station servait de "porte dérobée" pour les allées et venues du couple impérial.
Le Chemin de Fer du Prince Impérial
Dans le parc du château de Saint Cloud Napoléon III avait fait construire pour son fils unique le Prince Impérial un "train de jardin" sur le tapis vert entre le bassin des Trois Bouillons et l’allée d’eau des Goulottes.
On pouvait y voir le tracé en forme de 8 d’un chemin de fer à ressort, avec une gare et un viaduc, qui témoignait de la volonté de l’Empereur d’enseigner à son fils unique les symboles de la modernité.
Au centre de ce chemin fer était planté un grand mât sur lequel flottait un drapeau qui signalait la présence du prince surveillé par un garde zouave.
Histoire contée dans l'album numérique consacré au palais de Saint Cloud sous le second Empire réalisé vers 1868 par Pierre-Ambroise Richebourg (1810-1875), résumée par Michel Subrenat-Auger
Document Musée des Avelines acquis par souscription avec le soutien de l'association des Amis du musée de St-Cloud et de l'association des Amis du parc de S-Cloud.